Prénom : Jésus

J’ai trois enfants ! Tous des garçons ! Nelson, Scott et Ian. Trois prénoms anglophones car je leur parle souvent en anglais ! Mais nous avons aussi fait attention à ce que leurs prénoms se prononcent facilement en français : nous vivons en France… Ce critère de prononciation était une condition très importante. Un prénom imprononçable aurait été difficile à vivre pour les autres, et pour les enfants eux-mêmes.

En effet, il faut bien réfléchir ! Ma mère me disait souvent qu’un prénom, on le porte toute sa vie ! Il ne faut donc pas choisir le prénom d’un enfant à la légère ! Le critère de prononciation peut être une condition mais il y en a bien d’autres. Donner tel ou tel prénom à un enfant peut avoir des répercussions diverses pouvant se révéler inconfortables. C’est la raison pour laquelle, dans presque tous les pays du monde, existent des listes de prénoms interdits !

En France par exemple, si on peut appeler sa fille « Cerise », « Prune », « Mirabelle » ou même « Pomme », il est toutefois interdit d’appeler sa fille « Fraise » ! Pourquoi « Pomme » et pourquoi pas « Fraise » ? On comprend vite ! L’enfant en question souffrirait toute sa vie de s’entendre dire : « Ramène ta fraise ! » ! Mais les décideurs n’ont-ils pas oublié qu’une « Pomme » serait vite moquée lors de pertes d’équilibre, voire de vraies chutes…

Le choix du prénom est donc important. Il convient de bien réfléchir avant de le donner, sachant qu’il aura une répercussion sur la vie de l’enfant. Ce choix en dit aussi beaucoup sur les parents qui, parfois, font des pieds et des mains afin que leur petit protégé ait un prénom unique au monde !

Et pour Jésus alors ? 

Ce qui est sûr c’est que le nom “Jésus” n’est pas un nom inconnu du tout ! À son époque, que ce soit avant ou après lui, bon nombre de personnes ont porté ce nom. Il n’avait donc rien d’original !

Un nom difficile à porter ? Pour toutes les personnes ainsi appelées en l’honneur de Christ, il se peut que la réponse soit positive… Toutefois, pour ses contemporains c’était autre chose. Quand un parent appelait ainsi son enfant, c’était certainement en écho à la promesse de Dieu. En effet, “Jésus” signifie « Dieu sauve ». Tout un programme ! De quoi réchauffer le cœur des croyants juifs vivant sous gouvernance et autorité romaines…

Si Jésus-Christ a été ainsi nommé par ses parents, l’idée venait de plus haut. « Voici que l’ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit : “Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ton épouse : ce qui a été engendré en elle vient de l’Esprit Saint, et elle enfantera un fils auquel tu donneras le nom de Jésus, car c’est lui qui sauvera son peuple de ses péchés.” » (Matthieu 1.20-21).

Tout un programme n’est-ce pas ? Assurément ! 

Mais ce Jésus-là, adopté par Joseph, fils de Marie, Fils de Dieu, a bel et bien porté son nom. Il ne s’est pas contenté d’exister et de vivre une vie d’homme comme les autres. Ce Jésus-là a fait plus encore. Son histoire, dans l’humanité, a commencé par une conception sans pareil. Neuf mois plus tard, son arrivée sur la terre a renversé le monde entier. À Noël, c’est non seulement sa naissance que nous fêtons, mais c’est aussi et surtout le projet de Dieu. Il ne s’agissait pas d’un projet parental visant l’originalité. Le projet de Dieu se résumait au prénom de l’enfant que nous adorons : Jésus, Dieu sauve ! Car aucun autre nom sous le ciel n’est offert aux hommes, qui soit nécessaire à notre salut. En cette période de fête, ça vaut le coup d’y songer!

Joyeux Noël ! 

Kévin Commere