Il a perdu son violon !

Connaissez-vous Stephen Morris ? Si vous êtes comme moi, ce nom ne vous dit peut-être pas grand-chose. Pourtant c’est bien son histoire que la presse insolite a voulu faire connaître. Stephen est un violoniste d’exception mais, malheureusement, c’est pour une étourderie que le très grand public le découvre maintenant. 

En effet, sur le chemin du retour, après un concert dont l’histoire ne retiendra que peu de détails, notre musicien sort du train de 22h52 direction Orpington (au sud-est de Londres) pour se rendre chez lui. 

Seraient-ce les souvenirs plein la tête ou les soucis du quotidien qui ont permis l’impensable ? Car oui, vous l’aurez deviné, notre homme est arrivé chez lui mais son violon, resté à bord du train, a tracé la route ! 

Quelle importance me direz-vous ? Ce n’est que du matériel ! Et en effet, notre homme a pu rapidement emprunter un autre violon (en l’occurrence celui de sa femme également professionnelle) pour réaliser de beaux concerts dans les endroits les plus prestigieux d’Angleterre. Si ses concerts ont pu être assurés, il n’en demeure pas moins que ce fut une catastrophe pour le musicien. Que dis-je, un désastre ! 

Ce violon, Stephen en a joué pendant des années ! Ce violon, c’était l’expression même de son identité musicale, de sa créativité. Ce violon, c’était son compagnon…de route ! 

Si ses collègues musiciens ont assuré ne pas entendre la différence avec le violon prêté par son épouse, Stephen a confié jouer comme avec le bras amputé. C’est dire ! 

Ah oui, j’oubliais. Valeur de l’instrument resté dans le train : 290 000 € ! De quoi alerter la police et lancer la recherche dans toute l’Angleterre ! La compagnie ferroviaire concernée a assuré remuer « ciel et terre » pour retrouver l’instrument vieux de 310 ans. Ce violon, c’était le « gagne-pain » de Stephen comme il le disait lui-même, mais aussi un morceau d’histoire ! Sauf que maintenant, qui sait dans quelles mains il se trouve…

Ce désarroi, aussi profond soit-il, est sans commune mesure avec celui de notre Créateur. Dieu le Père est également séparé de ses enfants, perdus dans la nature. Et sa quête n’a rien de semblable à celle déployée en Angleterre. Pour Dieu il ne s’agit pas d’un « oubli ». Il ne s’agit pas d’une étourderie due à un dysfonctionnement de sa mémoire, ni au surplus d’occupations et de pensées l’ayant distrait l’espace d’un instant. Non, ce qui était à lui au tout départ a fini par s’échapper. L’homme, puisqu’il s’agit de lui, s’est échappé ! Il s’est perdu…

Mais attention, l’homme n’a pas été perdu, il s’est perdu lui-même en se privant de Dieu. Et chaque année, à chaque instant, des millions d’hommes et de femmes se perdent un peu plus chaque jour en se privant de lui. La présence et les bienfaits de Dieu sont excellents, mais le désir d’indépendance (et pas que !) vient constamment frapper à nos portes avec son lot de publicités mensongères. 

Bon, il n’y a pas de quoi s’alarmer me direz-vous ! Il y a tellement d’humains sur la planète que Dieu peut et pourra encore se satisfaire d’en trouver quelques autres de remplacement ! Après tout c’est toujours ça de pris ! Mais c’est sans compter sur l’amour de Dieu pour les hommes. 

Car oui, j’oubliais, la valeur de chacun d’entre eux est bien plus importante qu’un violon vieux de 300 ans ! En vérité, la valeur de chaque vie est inestimable aux yeux de Dieu. 
Mais alors il faut remuer ciel et terre ?! Oui, et c’est précisément ce que Dieu a fait en Jésus-Christ.

Plus de 2 000 ans après, ce sont maintenant les chrétiens qui continuent de faire résonner l’appel du Christ : laissez-vous réconcilier avec Dieu ! (2 Corinthiens 5.20). Car le Fils de l’Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Luc 19.10). 

En attendant, continuez vos recherches chers amis anglais ! Quant à nous autres chrétiens, continuons notre mission ! Car la volonté de Dieu est qu’aucun… ne se perde ! 

Kévin Commere