Tout va bien, on y retourne !

Si la crise liée au virus n’est toujours pas réglée, il semble que les engorgements dans les laboratoires soient, eux, bel et bien derrière nous ! Peut-être avez-vous aussi connu des difficultés à vous faire dépister ? Lors des deux premières semaines de rentrée, l’un de mes trois enfants a dû « télétravailler » à la maison avec nous. Vu son âge avancé (4 ans !) c’était plus « télé » qu’autre chose car il fallait bien que papa travaille lui… Sur ces deux semaines d’école, mon fils n’a pu participer qu’à deux journées entières. La faute à une petite laryngite nous contraignant de consulter le médecin. Ce dernier a été dans l’obligation de lui prescrire le fameux test PCR. Une première pour notre famille. 

Sur le papier cela ne nous a pas posé problème mais dans la réalité, le tout aurait été bien plus facile si les laboratoires n’avaient pas été pris d’assaut ! C’est qu’il fallait tester à tour de bras me direz-vous ! Les messages politiques ont été suffisamment clairs non ? Affirmatif. 

Cependant, à la fin de l’été, une laborantine de mon cercle de connaissances m’a fait savoir que la situation était tout autre. Plutôt que les personnes soient traitées en fonction de symptômes indicateurs de la maladie, les patients pouvaient simplement arriver les uns après les autres demandant à se faire tester par pure précaution. 

Rien de surprenant à ce que les laboratoires aient ainsi été pris d’assaut ! Pour les désengorger, des ajustements ont heureusement été trouvés rapidement. Mais parmi les personnes venant par précaution, plusieurs jeunes (ou moins jeunes !) ayant fait la fête tout le week-end et ce sans respecter les gestes barrières les plus basiques. Pourquoi se faire des cheveux blancs à respecter ces gestes ? il suffit de se faire tester après la fête et le tour est joué ! Et si le résultat est bon on pourra alors recommencer… en toute « sécurité », disent-ils. 

Cette pensée peut nous choquer ! Et j’aurais de quoi être accusé d’exagérer. Pourtant, des plus anciens que moi m’ont appris que ce raisonnement absurde était pourtant bien perceptible des années auparavant, lors de la crise sanitaire liée au…SIDA ! À l’époque, la manœuvre (très osée !) était la même : faire la fête d’abord, s’inquiéter après… Et si les prises de sang n’indiquaient rien d’alarmant alors on pouvait tout simplement continuer de jouer avec le feu. 

Jouer avec le feu, c’est aussi l’expression que nous pourrions utiliser lorsque dans nos vies personnelles nous faisons des choses que nous savons pertinemment être problématiques à bien des égards. Et cela nous gêne pas de les poursuivre pour autant. 

C’est en particulier vrai pour nous chrétiens qui connaissons la volonté parfaitement bonne et sage de notre Seigneur Jésus. Lorsque nous nous détournons de sa Parole de manière volontaire, nous jouons ainsi avec le feu. Rien à voir avec le feu de l’enfer (!), mais avec des conséquences néfastes à tous les niveaux de notre vie. 

Ne soyons donc pas de ceux qui faisant le mal se disent « tout va bien, on peut y retourner ! ». Au contraire, méditons la promesse de l’apôtre Jacques : « Celui qui a plongé les regards dans la loi parfaite, la loi de la liberté, et qui persévère, non pas en l’écoutant pour l’oublier, mais en la pratiquant activement, celui-là sera heureux dans son action même. » Cf. Jacques 1. 25. 

Kévin Commere