Celui qui s’élève…

Le début de saison a commencé depuis peu, d’où l’occasion de se demander s’il y a du nouveau sur la planète « basket » ! Et du nouveau, il y en a ! L’actualité du moment concerne un joueur très connu du nom de Carmelo Anthony dit « Melo ».

Melo, 35 ans, est un joueur américain au palmarès impressionnant. Depuis l’université, où il a mené son équipe au titre national pour la première fois de son histoire en 2003, Carmelo n’a cessé de faire de parler de lui. “Carmelo Anthony est le seul basketteur américain à compter quatre participations aux Jeux Olympiques avec l’équipe nationale, pour une médaille de bronze en 2004 et trois titres remportés en 2008, 2012 et en 2016 ce qui est un autre record pour un basketteur. Il est le meilleur marqueur, le meilleur rebondeur et le joueur qui compte le plus de matches joués dans l’histoire de l’équipe américaine aux Jeux”  renseigne fidèlement Wikipédia. On le comprend vite, « Melo » fait partie de ces joueurs dont l’histoire du sport américain n’oubliera pas le nom. 

Mais il y a un mais ! Après des années dans la ligue et voulant à tout prix remporter un titre NBA, titre manquant à sa collection, Melo prend la décision d’aller jouer dans une « vraie » équipe. Une équipe professionnelle prétendant au titre national. Le résultat est catastrophique. À 34 ans, bien au fait de ses performances, Carmelo est surpris riant au nez de journalistes lui demandant comment il réagirait si, du fait de son âge, un nouveau rôle lui était attribué. Mais pour Carmelo, aucune concession n’est possible. Les super stars doivent se trouver sur le terrain, et non sur le banc des remplaçants ! Il ne le savait pas encore mais une telle arrogance sonnait le début de la fin. 

Passé d’un jeu dit « en isolation » où les super stars pouvaient créer leurs propres opportunités de tirs, à un jeu de passes où le ballon circulait davantage pour permettre au joueur le mieux placé de marquer le point, on ne s’intéressa plus à Carmelo. Tant et si bien qu’il dût rester sans contrat pendant presque une année : véritable calvaire pour celui qui aurait souhaité, et mérité, une belle tournée d’adieu pour l’ensemble de sa carrière. 

Celui qui transpirait sous les projecteurs et sous les acclamations du public ne transpirait plus que d’angoisse derrière son poste de télévision à regarder les matchs. Pendant une année entière, Carmelo a attendu que son téléphone veuille bien sonner et que l’une des 16 équipes du pays lui offre un poste. Un an c’est long ! Et quand on est au plus bas, ça donne à réfléchir ! C’est alors que Carmelo a commencé à faire savoir autour de lui qu’il serait prêt à accepter n’importe quel rôle dans n’importe quelle équipe, convoitant le titre ou non. Quelques mois passèrent encore jusqu’à ce qu’une très bonne équipe, en difficulté ce début de saison, fasse appel à lui. Une « rédemption » lui fut donc offerte ! 

Pour son plus grand bonheur et fidèle à sa nouvelle philosophie, Carmelo n’a pas hésité une seconde, ce qui a réjoui les plus grands fans du joueur. Ne restait plus qu’à choisir le numéro du maillot que Carmelo allait porter. Le choix fut rapide lui aussi. C’est ainsi que depuis peu, nous pouvons voir Carmelo Anthony évoluer dans l’équipe de Portland avec le numéro « 00 » figurant en dessous de son nom. Double zéro ! Tout un message ! Comme pour dire : j’ai compris la leçon ! Je veux faire de mon mieux et l’esprit d’équipe passera avant tout, moi compris

« Melo » ne remportera peut-être plus de médailles mais qu’importe, il pourra dire au revoir à tous ses fans de la meilleure des manières et terminer sa carrière comme il l’avait souhaité ; en jouant une dernière saison en guise de tournée d’adieu à la planète basket. 

Le sport est utile à peu de choses nous le savons, mais dans le domaine le plus important de nos vies, celui de la foi et de l’éternité, ce qu’aura appris Carmelo est parole d’évangile : « Quiconque s’élève sera abaissé et quiconque s’abaisse sera élevé » (cf. Luc 14.11) ! 

Kévin Commere