Françaises, français, à quoi pensez-vous ?! 

Savez-vous ce que vous pensez ? Question saugrenue. Et pourtant… Etes-vous au clair sur tous les sujets dont nous sommes sans cesse abreuvés ? Questions sociétales comme on dit aujourd’hui, réforme des retraites, immigration, violence, liberté de manifester…

Pas d’affolement, les médias sont là avec leurs spécialistes, leurs chroniqueurs, leurs invités, leurs témoins… Munis de ces « éclairages » et « décryptages » suivant le vocabulaire consacré, vous voilà parés pour formuler une opinion fondée. Si cela ne suffit pas, les dernières études publiées finiront de vous orienter. On ne peut rien répliquer à une étude, c’est scientifique, incontestable.  

Si vous préférez les discussions de comptoir, il y a les micros-trottoirs… Important de mesurer l’opinion de personnes questionnées dans la rue. Quelques mots de 2 ou 3 passants saisis à la volée pour le JT de 20h, et voilà révélée la profondeur de la pensée des Français.

L’inconvénient est que, malgré tous ces efforts, les Français n’arrivent toujours pas à penser la même chose. Pas de panique, ça progresse ! Le contraire serait étonnant : n’avons-nous pas le privilège de vivre dans une société de progrès ? Une société qui émerge peu à peu de temps d’oppression et d’obscurantisme… 

Grands-parents et même parents n’avaient pas accès à tout ce savoir. Ils ne soupçonnaient même pas que les questions débattues aujourd’hui puissent exister. Dans leur vision simpliste, ils ignoraient par exemple que le genre femme ou homme n’avait aucun lien avec le sexe biologique. Aujourd’hui, la réflexion s’affine et la société progresse. Les générations actuelles sortent enfin de l’obscurité et accèdent avec émerveillement à des vérités indiscutables. Aussi bien sur les questions de société que sur la vision du monde et de son futur. Gloire soit rendue aux fameuses études ! 

Bien sûr, les Français cultivant l’art des arguments contradictoires que l’on s’envoie au visage, il existe encore des compréhensions différentes. Néanmoins, personne ne songerait à mettre en cause une frontière réputée infranchissable : d’un côté les progressistes, de l’autre les conservateurs. Comme, depuis l’époque des Lumières, chacun sait que l’humanité progresse, pas de doute sur qui travaille à l’épanouissement des êtres humains.

Vous doutez encore ? C’est que vous ignorez les sondages. Au fil d’études et d’avis progressistes diffusés largement, l’idée la plus audacieuse sinon fantasque passe peu à peu d’un rejet majoritaire à une acceptation indifférente. Alors tenez-vous au courant régulièrement de ce que pensent les Français, sinon vous risquez de vous retrouver marginalisés après avoir cru être Français. Ce serait ennuyeux.

Toutefois, si vous préférez fonder votre vie sur quelque chose de plus stable que l’opinion « générale », il y a cette autre option proposée par notre Créateur : « Je rends vains les signes des diseurs de mensonges, je repousse les sages, je fais tourner leur science en déraison » (Esaïe 44.25). « Construisez donc toute votre vie intérieure sur Jésus-Christ. Veillez à ce que personne ne fasse de vous ses prisonniers par une « philosophie » trompeuse » (Colossiens 2.7-8)

Pierre Lugbull