M’as-tu vu ?

Avec les réseaux sociaux, on assiste à de nouveaux phénomènes de communication très intéressants. Il paraît qu’ils auraient même été l’instrument principal de la victoire de Barack Obama à l’investiture américaine ! Car c’est notamment en utilisant Facebook d’une manière tout à fait nouvelle, est-il dit (!), qu’il est devenu le 44ème président des États-Unis d’Amérique. 

Mais les réseaux sociaux ne s’arrêtent pas à Facebook. Chaque année, de nouvelles applications font leur apparition sur le marché avec toutes le même objectif : créer du lien entre les humains. Et, par ailleurs, être utilisées par le plus grand nombre d’utilisateurs possible. 

Prêtes à tout pour rendre leurs produits indispensables, de puissantes entreprises avides de pouvoir et d’argent, se cachent souvent derrière les applications que nous utilisons quotidiennement. Les plus jeunes d’entre nous ne le savent pas toujours et finissent par tomber dans le piège de dépendances nocives.  

En regardant du côté positif, ces applications ont permis une évolution de la communication. Il y aurait, par exemple, beaucoup à dire sur l’évolution du journalisme depuis l’arrivée des dits réseaux. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si les grands journaux possèdent eux aussi leurs comptes Facebook, Twitter, Instagram, etc. Avec les réseaux sociaux les informations sont devenues plus participatives, un peu plus libres aussi. Notamment dans certains pays du monde où la liberté d’expression est bien menacée. Les vidéos, photos ou autres récits de témoins sont maintenant rapidement pris en compte et peuvent même se voir relayés dans les éditions d’informations plus classiques tel que le 13 ou le 20h. 

Des défis en tous genres sont également nés sur certains réseaux. Notamment grâce au mode « selfie » où l’on se prend soi-même en photo par la caméra arrière de son téléphone. L’un d’entre eux ne m’a pas échappé : le #defidéchets ou encore le #1déchetparjour. Le but est simple : que vous soyez en balade lors de vos vacances, ou que vous partiez faire votre « footing » habituel, l’occasion vous est donnée de participer au grand concours de nettoyage citoyen. 

Pour se faire il suffit d’être muni de son téléphone portable et de sacs poubelles vides. Une fois équipé, vous êtes prêts pour remplir le défi consistant à ramasser toutes les ordures se trouvant sur votre chemin. Vous pourrez ainsi vous prendre en photo tout en réalisant ce geste éco-citoyen, et faire connaître au monde entier que vous participez au soin et au respect de notre planète. Ces initiatives, il faut le dire, sont réellement positives ! Elles ont même, pour autant que cette mode veuille bien durer (!), des effets contagieux ! 

Mais qui dit photo, dit être visible, être vu. Et c’est malheureusement là que se trouve le défaut de la qualité de ce genre de défis.  Posons-nous en effet la question suivante : ferions-nous autant de choses dans nos vies si celles-ci ne devaient pas être vues ? 

Dans la Bible, nous connaissons bien le nom d’hommes et de femmes dont les actions ont été bien visibles. Ainsi Moïse ou Élie, pour ne citer qu’eux, sont de bons exemples ! 

Mais qu’en est-il d’Abdias ? Abdias, vous savez, cet homme qui au temps d’Élie (1 Rois 17-19) a rempli la courageuse et difficile mission de cacher plusieurs prophètes alors que le roi Achab, infidèle à Dieu, voulait les mettre en pièces. 

Abdias, ce serviteur du Seigneur ne marquera peut-être pas nos esprits autant que ceux qui auront été visibles à souhait par leurs miracles extraordinaires ! Pourtant, une chose est sûre, si les faits et gestes d’Abdias, et de bien d’autres comme lui, se sont retrouvés dans le texte biblique c’est parce que Dieu les a vus…et ne l’a pas oubliés ! Il en est ainsi avec le Seigneur de l’univers, il voit tout, même ce que d’autres ne verront jamais. Et lui, le Seigneur, se souviendra toujours des actions de justice réalisées en son nom. 

Que l’histoire d’Abdias nous encourage à l’action et à la fidélité, quand bien même nous ne serons pas vus et « likés » sur telle ou telle autre application mobile. Car le Seigneur, lui, voit, entend, et n’oublie jamais ses enfants !

Kévin Commere