Liberté… quand tu nous tiens !

Il y a quelques mois, alors que la Chine confinait des villes entières, je me disais que confiner les Français serait impossible. Pensez donc, ces Gaulois réfractaires, ces gens prêts à défier la moindre interdiction pour défendre leur liberté ! Et pourtant, force est de constater qu’il n’y a eu quasiment aucune remise en question du confinement. Je me suis donc trompé ! Nous sommes capables d’accepter un peu de privation de liberté pour notre bien ! Il faut dire que notre propre santé était en jeu et l’ennemi invisible !

Il serait donc bon d’être privé d’une part de ce que nous appelons liberté dans certaines circonstances ? Tiens, une liberté totale ne serait pas forcément bonne pour l’homme ? Le contraire serait même vrai ? Réduire le champ des libertés, se soumettre à des lois ou des contraintes pourrait être nécessaire à notre bien ?

Quand nos contemporains parlent de Dieu, ne le voient-ils pas comme celui qui dicte des règles restreignant notre liberté, donc notre bonheur ? Et si c’était l’inverse ? Si ces soi-disant restrictions étaient bonnes pour l’homme ?

Mais, la Bible va plus loin : « c’est pour la liberté que Christ nous a affranchis. Demeurez donc fermes, et ne vous laissez pas mettre de nouveau sous le joug de la servitude » dit Paul aux Galates (5.1). Ainsi donc, la vraie liberté n’est pas faire tout ce que nous voulons, au contraire, ce serait se mettre sous la servitude du Malin !

Paul évoque aussi la liberté selon Dieu avec les Corinthiens (1 Corinthiens 6.12) : « Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit ». Un peu plus loin dans cette même lettre (chapitre 10), il écrit : « tout est permis mais tout n’édifie pas ».

Ainsi, la vraie liberté n’est pas de pouvoir faire tout ce qui me passe par la tête ou me fait envie sur le moment. Non, la véritable liberté, c’est pouvoir poser moi-même des limites dans le cadre des préceptes de Dieu. C’est être libéré de tout ce qui est un esclavage sournois créant des dépendances dans ma vie sans même que je ne m’en rende compte. D’ailleurs, Dieu ne m’impose pas ces règles, je m’y soumets volontairement parce que je reconnais qu’elles sont bonnes pour moi !

Face à un virus invisible, le confinement nous aura rappelé que, pour notre santé physique, il est bon de poser des limites à notre liberté de mouvement. Face à un ennemi invisible cherchant à nous asservir et pour notre santé spirituelle, la Bible nous rappelle que Dieu propose des limites pour que nous soyons pleinement libres !

Paul affirme que nous connaîtrons la véritable liberté quand nous serons dans la gloire de Dieu (Romains 8.21). Mais pour clore, laissons la parole à Jésus: « Tout homme qui commet le péché est esclave du péché. […] Si Je vous donne la liberté, alors vous serez vraiment libres » (Jean 8.34 à 36).

Arnaud Lugbull