Depuis l’an 1999 les techniciens en réseaux téléphoniques Internet font ce qui est en leur pouvoir pour éviter le « bug du nouvel an ». En effet, il est coutume, et ceci dans tous les pays du monde, de se souhaiter une bonne année ! Mais attention, si l’on veut faire les choses dans les règles de l’art, il faut alors attendre le vrai bon moment pour le faire, après le décompte et pas avant !
En présence de familles ou amis la chose est très simple car tout est vécu « en temps réel ». Mais quand familles ou amis sont à des kilomètres, il faut alors passer par la technique, quand celle-ci veut bien fonctionner… En 2000, ce fut le bug complet. Puis avec l’évolution des mœurs et le nombre incalculable textos envoyés, les réseaux ont souvent de la peine à suivre le rythme !
Qu’en a-t-il été du passage à 2021 ? De mon côté, ce fut le calme plat ! À moins qu’il n’ait traduit mon peu d’amis, je dirai qu’il n’a pas été si facile de se souhaiter une bonne année 2021. Oui, vous me voyez venir ; le virus de la COVID-19 est passé par là. Port du masque, confinement et couvre-feu nous en ont fait voir de toutes les couleurs…Résultat des courses, il a fallu faire preuve de créativité pour les vœux de cette année !
Bien sûr, le champion toutes catégories fut le vœu suivant : « et la santé surtout ! ». J’ai parfois même entendu des réponses surprenantes telles que : « de toute façon il ne peut rien nous arriver de pire ! ». Tiens, voilà qui est surprenant ! Car il peut toujours se passer bien pire ! D’ailleurs, sur fond de crise démocratique cette fois, l’année n’a-t-elle pas commencé en beauté aux États « désunis » d’Amérique ?!
Mais ne nous perdons pas en chemin car j’ai tout de même reçu une carte d’un pasteur retraité me souhaitant simplement une « heureuse année ». L’expéditeur m’étant connu, je me suis arrêté sur cette formulation bien loin d’être anodine. Car oui, voilà ce que nous voulons vivre, une heureuse année ! Une différence est à entendre entre le « Bonne année ! » et le souhait d’une « heureuse année ». En effet une année peut être difficile, mais peut aussi permettre des moments forts. Des moments autour d’un souffrant par exemple, des moments forts passés dans la prière à chercher réconfort et grâce nécessaire auprès de Dieu.
Oui, cela m’a fait réfléchir à la notion, non pas de bonheur, mais de joie. Car même au sein des épreuves, la joie peut être trouvée. Surtout par celles et ceux qui s’accrochent à Jésus par la foi.
Voici ce que dit Jacques au début de sa lettre aux chrétiens de Jérusalem : « Mes frères et sœurs, considérez comme un sujet de joie complète les diverses épreuves auxquelles vous pouvez être exposés, sachant que la mise à l’épreuve de votre foi produit la persévérance. ».
Voilà qui est fort de café pourraient dire certains. Mais la pensée de Jacques est pourtant tellement juste… D’ailleurs, Jacques n’est pas en mauvaise compagnie ! L’apôtre Paul a lui aussi passé des moments (et sûrement des années !) difficiles ! Il a pourtant pu écrire des pensées édifiantes : « Je peux tout par celui qui me fortifie » (cf. Philippiens 4.13). La seule chose, c’est que nous oublions souvent le contexte d’une telle devise. Elle ne se veut ni conquérante ni hautaine ! Au contraire, elle témoigne d’un contentement. Un contentement vécu dans la foi au Christ. Ainsi, qu’il pleuve, qu’il neige, qu’il vente, qu’il soit dans la pauvreté, ou l’abondance, Paul a enduré les situations les unes après les autres. Et dans toutes, il a appris. À travers toutes, Paul a grandi dans sa foi tout en comptant sur les grâces quotidiennes de son Sauveur.
« Heureuse année ! » et non pas « bonne année » disait la carte de mon ami. J’ai pu le remercier de ces vœux les plus sincères, et me suis empressé de les lui retourner. Car oui, je crois que c’est la meilleure chose à se souhaiter ! En effet, à chaque jour suffit sa peine. Mais chaque jour, le Seigneur est avec nous, prêt à nous accorder les grâces nécessaires afin que nous aussi, nous soyions malgré tout contents, satisfaits, reconnaissants,… heureux.
Kévin