Mardi 8 décembre 2020 a été communiquée à l’humanité la véritable altitude du sommet de l’Himalaya. L’Everest, le fameux « toit du monde » culmine à 8848,86 m. Les derniers cm ont fait l’objet d’une lutte âpre. Après bien des controverses, un accord a enfin été trouvé. Paix aux cimes enneigées de l’Himalaya !
Si l’affaire fut si compliquée à résoudre, ce n’est pas en raison de difficultés techniques. Les scientifiques népalais avaient établi l’altitude de leur Everest depuis longtemps… mais il était justement là le problème ! Car, de l’autre côté, c’est le Tibet, province plus ou moins autonome de la Chine… Comment le Népal osait-il faire des mesures sans l’aval de la Chine ? Des scientifiques chinois purent finalement accéder au sommet par la voie du Népal. Quelques chipotages de cm plus loin, la validation eut lieu. Le prestige de la grande Chine était sauf !
La notoriété des individus peut aussi être soumis à bien des aléas. Ainsi un certain Georges-Frédéric Parrot, né à Montbéliard en 1767, accéda au titre de recteur de l’Université de Tartu, en Estonie. Un square de sa ville natale honore désormais sa mémoire. Mais les biographes le considèrent comme scientifique allemand… Bien sûr, la wurtembergeoise Montbéliard, n’a été annexée par la France que 26 ans après sa naissance. Imparable !
L’histoire se poursuit avec Frédéric, fils de Georges-Frédéric, lui aussi scientifique reconnu, de nationalité estonienne, allemande ou russe selon les biographies. Mais pas assez célèbre pour déclencher un conflit entre ses patries supposées. En tout cas, père et fils furent suffisamment brillants pour que l’un des cratères de la Lune soit baptisé Frédéric Parrot… mais le fils ou le père ? Jusqu’à ce jour, la question n’est pas éclaircie. Espérons qu’ils ont vécu en bonne entente !
Et l’histoire ne s’arrête pas là ! Elle gagne L’Amérique, où l’on se considère devenu plus ou moins propriétaire de la Lune. La cartographie américaine n’oublia pas le cratère Frédéric Parrot… ou enfin presque. En Amérique, on aime abréger les noms. Sur les cartes, le cratère devint simplement « Parrot », soit en bon anglais « perroquet » ! Depuis, dans toutes les langues, il est noté « cratère du perroquet » ! Se faire un nom n’est pas simple… Les Parrot auront eu moins de réussite avec la Lune que la Chine avec l’Everest !
Il en est un autre, né dans un village obscur de la Palestine romaine. Encore moins de chance que les Parrot de voir son nom retenu par la postérité. Pourtant, quel nom plus connu sur la planète que le sien : Jésus ? Ses opposants ont tout tenté pour l’effacer, et ses partisans l’ont malheureusement souvent dévoyé. Mais rien n’y a fait. Parce que son Père, Dieu lui-même, l’avait destiné à être au-dessus de tout autre nom : « Nulle part dans le monde il n’a été donné aux êtres humains quelqu’un d’autre par qui nous pourrions être sauvés » (Actes 4.12).
Comment encore viser l’Everest ou la Lune ?
Pierre Lugbull