Jusqu’au bout !

Quoi de nouveau sur la planète basket ? Eh bien c’est très simple ! Suite au confinement et pour ne pas annuler les phases finales des championnats de basket, la ligue américaine a eu la surprenante idée de proposer aux joueurs de pratiquer leur sport favori dans… une bulle ! Oui une bulle ! Non pas comme les bulles de savon des enfants, mais une infrastructure géante avec entrées et sorties extrêmement contrôlées. Toutefois, pour y entrer rien de plus simple. Il « suffit » de montrer patte blanche en détenant une preuve de test négatif au COVID-19. Et toute personne sortant de la bulle est mise en quatorzaine avant un nouveau dépistage permettant, selon les résultats, de regagner sa place.

Ces mesures ont donné lieu à des situations tout à fait particulières ! Plusieurs joueurs se sont en effet retrouvés dans des casse-têtes sportifs et familiaux : faut-il choisir d’être présent auprès de madame pour la naissance de bébé, ou de privilégier le soutien moral et physique de l’équipe en restant enfermé dans la bulle ? Selon les joueurs, les choix ont été différents… À ce sujet, heureusement, les journaux sportifs ont jugé bon de ne préciser ni la teneur ni l’intensité des débats ou autres crises familiales. 

Une autre crise a battu son plein en revanche. Celle de l’inégalité de traitement entre les Américains blancs et noirs. Suite à une énième bavure policière plusieurs joueurs (dont le meilleur du monde) ont décidé que c’était trop et qu’il fallait, pour montrer leur désaccord avec les politiques en place, annuler la saison ! Oui mais pour quoi faire ? ont répondu d’autres joueurs. Si c’est pour aller protester dans la rue, aucun problème ! Mais si c’est une excuse pour partir en vacances plus tôt alors non ! 

Les publicitaires, les managers, les comptables et autres agents n’ont pas tardé à se mêler de l’affaire. Et de constater qu’en cas de grève des joueurs, les retenues sur salaires et pertes en tous genres seraient sans précédent, se comptant alors, en milliards de dollars…

En quelques instants, la messe fut dite et la saison sauvée ! Ouf ! Blancs comme noirs, les fans de basket eurent de quoi se réjouir ! 

Eh bien… moi qui croyais qu’il en fallait peu pour être heureux ! En réalité, il en faut surtout beaucoup, énormément !, pour que les convictions les plus profondes prennent le dessus sur l’hyper confort matériel. Martin Luther King a de quoi se retourner dans sa tombe, lui qui y a trouvé place en raison même deson combat contre l’injustice et l’inégalité raciale… 

Il est bon de rappeler que c’est la foi en Jésus-Christ qui a motivé Luther King à souffrir tout ce qu’il a souffert. Car c’est en Jésus-Christ que le « King » a trouvé un modèle d’endurance et de fidélité. Et en effet, pour nous aimer parfaitement, Jésus est allé jusqu’à offrir sa vie en rançon pour les nôtres. Dans leurs démarches, les basketteurs américains ont malheureusement manqué l’opportunité de marquer les consciences et, éventuellement, de ressembler à Christ ne serait-ce qu’un peu. Car oui, pour ressembler à Jésus, c’est bien là qu’il faut aller : jusqu’au bout ! Et ce malgré les pertes sèches. 

« Ayez en vous la pensée qui était en Jésus, lui dont la condition était celle de Dieu, il n’a pas estimé comme une proie à arracher d’être égal avec Dieu, mais il s’est dépouillé lui-même […] » Philippiens 2. 5-6. 

Kévin Commere