Confinés

Confiner, le Larousse nous dit que c’est l’action de reléguer quelqu’un dans un espace limité. Mot d’actualité mais dont l’origine est très ancienne. Et si je vous disais que le premier confinement se trouve dans Genèse 3 v 23 et 24 : « L’Eternel Dieu chassa l’homme du jardin d’Eden (….) Après avoir chassé l’homme, il posta des chérubins à l’est du jardin d’Eden (..) pour barrer l’accès de l’arbre de vie. »

La première frontière est posée, l’homme est confiné sur terre hors du jardin d’Eden, hors de la présence de Dieu qui ne peut supporter le mal dont l’homme est désormais porteur !

La Pâque, c’est la sortie d’Egypte, la loi donnée à Moïse, le coffre de l’alliance, et la séparation marquée entre Dieu et les hommes, l’homme confiné en dehors de la présence de Dieu, séparation marquée par un rideau (Exode 26 v 31 à 33). Dieu présent mais dont la sainteté ici encore ne supporte pas le mal dont l’homme est porteur.

Là encore, dans le désert, la désobéissance à Dieu va amener un nouveau confinement : 40 années dans le désert ! Confinés pour qu’une génération désobéissante n’entre pas dans le pays promis.

Adam et Eve, la sortie d’Egypte, ces histoires nous disent que l’homme est confiné, loin de Dieu. Pourtant, la vraie place de l’homme, c’est dans la présence de Dieu. C’est ce que Dieu a toujours voulu. Confinés, nous le sommes aujourd’hui chez nous mais nous le sommes de tout temps sur cette terre car porteurs du péché.

L’homme est confiné, oui, mais l’homme il peut être libéré. Il y a plus de 2000 ans, Jésus est venu sur terre pour casser la frontière qui nous confinait loin de la sainteté de Dieu. A Pâques, sur la croix, Jésus a pris le péché sur lui et nous a libérés du mal. Par cela, il a rendu possible la présence de Dieu en nous. Cela s’est manifesté physiquement par le voile du temple qui s’est déchiré. Ce fameux voile d’Exode 26 qui marquait la séparation de la sainteté de Dieu d’avec le péché de l’homme est déchiré par Dieu lui-même (Luc 23 v 44 & 45).

Confinés loin de Dieu, nous le sommes mais avec l’assurance d’être guéris, d’être sanctifiés par le sacrifice de Jésus. Dieu, à Pâques, nous a offert le plus beau des vaccins contre le mal.

Pourtant, beaucoup autour de nous ne voient pas la sortie de crise. Beaucoup ne se savent pas non plus porteurs du mal et condamnés. Pourtant, la vie éternelle est pour tous les hommes. Alors, en ce temps de Pâques, même confinés chez nous à cause d’un autre mal, nous pouvons être à notre tour des soignants et distribuer le plus grand des vaccins autour de nous en rappelant le message de Pâques : Jésus est ressuscité, il a vaincu la mort.

« Jésus dit : Je suis La Résurrection et La Vie : celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra » (Jean 11 v 25).  

Arnaud Lugbull