Mardi (temps de Pâques)

« Je contemple le Seigneur constamment devant moi, quand il est à ma droite, je ne vacille pas. Aussi mon cœur se réjouit, ma gloire est dans l’allégresse, ma chair même repose en sécurité. Car tu ne m’abandonneras pas au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton fidèle voie la fosse. » Psaume 16. 8-10
Hier nous nous réjouissions que notre Seigneur notre Dieu soit le berger de chacun. Nous nous réjouissions qu’avec Lui, rien ne pourrait nous manquer à partir du moment où il serait notre tout. Toujours dans les pas de David, nous pouvons nous réjouir que notre Seigneur soit celui qui nous fasse tenir debout. Sa promesse est que nous ne vacillerons pas lorsqu’il se manifestera à nos côtés. Nous ne vacillerons pas lorsque nous fixerons les yeux sur Lui.
Dans cette dynamique, je vois une analogie avec le mariage… oui, cela pourrait paraître surprenant ! Surtout qu’on dit que l’amour rend aveugle et que le mariage lui rend la vue !
Mais c’est une autre vérité qui m’interpelle. Lorsqu’un couple décide de faire route ensemble, les deux partenaires se disent « oui ». En prononçant ce « oui » c’est aussi « non » qu’ils disent (bien que de manière inaudible !). Ce « non » c’est le « non » que la femme dit à tous les autres hommes. Ce « non » c’est le « non » que l’homme dit à toutes les autres femmes de façon à ce que le couple puisse fonder quelque chose d’exclusif dans une relation de fidélité et de marche commune.
Je crois que David nous propose la même trajectoire dans ce psaume ; en contemplant le Seigneur (lui disant « oui »), il fait fi de toutes les autres idoles présentes sur le marché des idoles et divinités étrangères (leur disant « non » !).
En contemplant le Seigneur, et Lui seulement, David refuse de se lier par les fêtes, les danses et autres observances religieuses de celles et ceux qui adorent d’autres dieux.
David sait trop combien cela pourrait être dangereux pour lui-même et pour le pays qu’il représente.
La difficulté d’aujourd’hui est que les divinités sont plus ou moins cachées. Pour autant, chacun pourra nommer les « démons » qui sont les siens…
En ce temps de jeûne, de prière et de méditation, recevons avec assurance les paroles de David. Plus que de ne pas vaciller, il a pu se réjouir pleinement du Dieu qui lui donnait tout : sécurité, joie. Plus que cela, il a même pu entrevoir la réalité de la résurrection. Voilà ce qui se passe quand nous contemplons le Seigneur. Voilà ce qui se passe quand nous fixons les yeux sur Lui. Voilà ce que nous voulons vivre ensemble en ce temps de pâques.
Ne regardons pas à ce qui se trouve en périphérie, ne nous laissons pas tenter par ce qui pourrait être dangereux et séduisant, mais gardons les yeux fixés sur le Seigneur.
Se faisant, et malgré nos manques, je suis certain que nous pourrons dire comme David : « Tu es le Seigneur, tu es mon bien, il n’y a rien au-dessus de toi ! ».
« Je contemple le Seigneur constamment devant moi, quand il est à ma droite, je ne vacille pas. Aussi mon cœur se réjouit, ma gloire est dans l’allégresse, ma chair même repose en sécurité. Car tu ne m’abandonneras pas au séjour des morts, tu ne permettras pas que ton fidèle voie la fosse. » Psaume 16. 8-10