Lundi (temps de Pâques)

Voilà quelque chose qui peut bousculer un peu nos habitudes (quoique je ne connaisse pas les habitudes de chacun !). Proposer un « jeûne » pour vivre cette semaine de manière un peu différente me revenait en tête régulièrement ces dernières années.  Du coup, plutôt que de continuer à attendre sans proposer mes idées, je finis par me jeter à l’eau pour vivre cette expérience avec qui voudra bien.
N’étant pas un expert au niveau médical, je préfère laisser le choix à chacun de réaliser le jeûne alimentaire qui lui plaira (sagesse et capacités physiques étant, je l’espère (!) d’assez grands garde-fous). Mais sachez une chose : le jeûne alimentaire ne remportera aucune palme d’or ! Ni d’ailleurs aucun autre jeûne ! Que nous choisissions de nous priver d’un ou plusieurs repas, d’écrans (smartphones, télévisions, etc.), de médias, de musique, de réseaux sociaux, ou que sais-je encore, le but n’est pas de courir après quelconque récompense. Ou alors, elle serait purement humaine…
En proposant ce(s) jeûne(s), c’est plutôt l’envie de vivre quelque chose de différent cette semaine, quelque chose d’un peu plus marqué spirituellement parlant qui me motive.
Que nous soyons jeunes actifs ou retraités, ce que nous expérimentons le plus souvent c’est un rythme soutenu par l’enchaînement de plusieurs activités. Et ainsi notre corps et notre esprit n’ont pas beaucoup de temps pour le repos.
Repos, me diriez-vous ? Ce n’est pas nécessairement le bon mot pour qualifier un temps de jeûne ! Tout ce que je sens c’est que mon estomac travaille lui ! En tout cas, par les crampes qu’il me fait sentir ! Et vous auriez en partie raison ! 
Mais en partie seulement. Dans un temps de jeûne, les réflexes sont différents. En étant privé de quelque chose qu’on a l’habitude de faire, on se rappelle aussi de la motivation qui nous pousse. Lorsque la faim se fait sentir c’est aussi la raison pour laquelle je jeûne qui me vient à l’esprit. Et quelle est-elle cette raison ?
Chacun a peut-être des raisons différentes mais pour moi il s’agit simplement d’un désir de prendre conscience de Dieu davantage. Prendre conscience de ce Dieu sans qui je ne peux exister. Ainsi je peux me rappeler que Dieu peut combler tous les vides.
En me passant de télévision, ou d’informations, je laisse donc un espace inoccupé que je demande à Dieu de remplir. C’est peut-être plus évident lorsque la faim se fait sentir, car toute la journée je peux tout à nouveau me souvenir du Dieu qui est là, et me rendre présent à Lui quelque soit l’activité ou le lieu dans lequel je me trouve. Et lorsque cela est cumulé avec un verset ou une parole de Dieu que l’on apprend par cœur ou sur laquelle on médite à chaque instant, alors ce n’est que mieux. C’est donc ce que je vous proposerai chaque jour cette semaine.
Vous l’aurez compris, je suis loin d’être un expert sur la question mais s’il fallait que j’en sois un avant de vivre quelque chose de ce genre, j’aurai sûrement attendu longtemps.
Ce premier jour touche déjà bientôt à sa fin (F.I.N cette fois !) mais je souhaitais vous laisser avec une parole qui nous ouvrira sur la suite de cette semaine. Il s’agit de la confession de foi de David au Psaume 23 : « Le Seigneur est mon berger, je ne manque(rai) de rien. »
À l’ouverture de cette semaine sainte, il est encore temps de méditer sur notre Dieu. Il est non pas seulement le Dieu de tous les hommes, mais aussi mon Dieu, mon berger. C’est à moi qu’il veut se présenter, c’est à moi qu’il veut parler, c’est moi qu’il veut bénir, c’est à la porte de mon cœur qu’il frappe.
C’est ce même Dieu qui m’assure que je ne manquerai de rien… En ces temps, laissons-le devenir à nouveau notre tout.
Ayons faim de Lui !
Très bonne semaine à chacun !