Ça y est nous y sommes ! Le plus grand événement sportif de la planète, selon les spécialistes, a été lancé. Le monde entier a donc les yeux rivés sur ce petit objet rond, dur, mais pas très lourd, que vingt-deux joueurs sur un terrain gazonné vont maltraiter dans tous les sens. Le but est simple : faire passer le ballon derrière la ligne de but opposée plus de fois que ses adversaires. Bienvenue dans le monde du football, et même, à la coupe du monde ! 
J’ai une pensée toute particulière pour toutes ces femmes et tous ces hommes n’aimant pas le sport en général et ce sport en particulier. Je compatis avec eux car depuis plusieurs semaines maintenant, toute l’actualité n’est (presque) plus que foot. À croire que ce monde un peu fou se met en pause dans nos esprits. Les balles rondes tirées depuis le corner ou le point de penalty faisant sauter les hommes de joie éclipsent, l’espace d’un instant, d’autres balles, meurtrières, faisant tomber hommes, femmes et enfants dans le silence et l’oubli…
Loin de moi l’idée de nous faire déprimer à nouveau ! C’est vrai, qu’on aime le foot ou pas, voici une bonne occasion de se rassembler, d’être unis et de montrer aux politiques que, finalement, on sait ce qu’est l’identité nationale ! Eh oui !  Ne sommes-nous pas « Tous derrière les Bleus » comme le disent toutes les réclames ? N’avons-nous pas un seul cri : « Allez les Bleus » proclamé au début de chaque rencontre ?
Mais une question me taraude ; d’où nous vient soudainement cet engouement national ? Et puisque l’équipe de France n’a pas particulièrement brillé dans son entrée en compétition alors qu’elle faisait figure de favorite, comment se fait-il que tant de personnes, dont je suis, je l’avoue, retournent leur veste à la vitesse de la lumière pour critiquer, se détacher, se dissocier de cette équipe? N’est-elle équipe de France que lorsqu’elle soulève les trophées ? 
Pour dire « On a gagné », « On est les champions » il y a souvent du monde ! Là, tout le monde est français ! Mais il y a huit ans en Afrique du Sud ce n’était pas tout à fait la même…
Quand la France gagne la coupe du monde comme en 98, ce sont les français qui gagnent. Comme en 14-18, c’était bien les français qui étaient en guerre. Pourtant, sur le front de la grande guerre ou sur la pelouse du stade de France, ni vous ni moi n’y étions, tout français que nous sommes ! Pas plus que dans le jardin d’Éden, mangeant le fruit défendu avec Adam et Ève ! Pourtant, humains, à leur suite, nous le sommes !
C’est tout le problème du péché, ce gros mot incompréhensible pour beaucoup : « Ce n’est pas moi ! », « Je n’étais pas là ! » disent-ils. Après tout, n’ont-ils pas raison ?
Mais c’est vouloir ignorer que nous avons été faits de la même pâte. Et force est de constater que nous portons aujourd’hui encore les marques de la faiblesse de nos parents lointains… Le péché n’est-il pas assez visible sur nos écrans à l’heure du 20h ?
Si les français sont fiers de retournements de situation, de buts en or et autres exploits sportifs nationaux, ils sont invités, comme le reste du monde d’ailleurs, à se réclamer d’une victoire toute différente! La victoire du Christ sur le péché et la mort par sa résurrection ! 
Mais pourquoi s’en réclamerait-on ? 
Tout simplement parce que c’était le but (!) de la manœuvre. La vie de l’innocent a été donnée pour les coupables, pour que ceux-ci, comprenant en même temps leur situation et la bonté de Dieu pour eux, se repentent et croient. Vrai retournement de situation ! La victoire du Christ est une victoire éternelle dont tout le monde peut se réclamer ! Et ceux qui le font, même s’ils n’étaient pas là devant le tombeau vide, et même si le coup de sifflet final sur leur vie n’a pas encore été donné, ceux-là peuvent déjà se réjouir et célébrer Dieu, car en Jésus, ils sont les champions ! 
« […] nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni les forces des hauteurs ni celles des profondeurs, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu manifesté en Jésus Christ, notre Seigneur. » Extraits de Romains 8
Kévin Commere