Tout le monde n’est peut-être pas fan de jeux télévisés mais certains d’entre eux sont vraiment redoutables. La liste n’est pas exhaustive mais j’ai plaisir à en noter quelques-uns : Motus, Slam, Des chiffres et des lettres, Pyramide, sans oublier bien sûr le célèbre Questions pour un Champion.

Si ces jeux sont bel et bien télévisés, je me suis toutefois longtemps demandé quel était l’ingrédient magique qui les faisaient entrer dans la catégorie des « jeux ». Dans « jeux télévisés » il y a jeux, même si pour moi, étant plus jeune, cela n’avait rien de ludique.

J’aimerais m’arrêter sur un segment de l’un deux : « Le compte est bon » dans Des chiffres et des lettres. Voilà un jeu qui m’a toujours impressionné ! Moi qui ne suis pas le plus grand ami des chiffres (peut-être qu’ils ne m’aiment pas non plus !), je me suis demandé qui avait pu inventer un jeu pareil ! Et que dire alors des joueuses et des joueurs qui, manifestement, y prennent du plaisir !

Rapidité, concentration, intelligence, maîtrise des chiffres, sang-froid, tout y passe. Pour moi ces joueurs sont de vrais « magiciens » capables de voir les chiffres, d’observer la situation et de savoir très rapidement quelle direction prendre.

Ici, il me faudra une addition, puis le résultat donné là ira très bien en vue de la multiplication d’après. Celle-ci nous fera arriver sur la soustraction donnant lieu au jouissif soupir : le compte est bon ! Quelle maîtrise ! Le compte est bon ! Rien n’est de trop, et rien ne manque non plus.

Rien n’est de trop et rien ne manque non plus. Quand il est question d’un jeu télévisé c’est intéressant, mais quand il s’agit de l’aboutissement de situations complexes, ça l’est d’autant plus. Ça en devient un sujet de louange et d’actions de grâces.

Il y a des millénaires, des esclaves tout juste sortis de prison se retrouvent dans le désert. Ils doivent marcher, espérer, suivre le guide au bâton de Dieu. Mais chaque matin, pour eux, une nourriture est littéralement tombée du ciel. Et chaque jour, rien n’est de trop, et rien ne manque non plus. Le compte est bon !

Plus tard, ce n’est pas un peuple mais une femme restée seule avec son fils. Sa situation est délicate, et financièrement, c’est plutôt la fin des haricots… Jusqu’à ce qu’un homme pour le moins étrange passe par là. Elle lui demande de l’aide puis, lui obéissant, s’en va chercher des jarres chez les voisines. Le peu d’huile qui lui restait dans son dernier pot a donc coulé, coulé, et coulé encore à en remplir toutes les jarres amenées par l’enfant. Ce jour-là, rien n’a été de trop, rien n’a manqué non plus. Le compte était bon, l’huile s’est arrêtée de couler au bon moment.

Voilà maintenant deux autres hommes, davantage connus ceux-là. Ils sont pourtant dans de beaux draps. C’est souvent le cas quand on ne paie pas ses impôts ! Pourtant, le premier envoie le second, fort de ses compétences, pêcher le premier poisson qui mordra.

Une fois la gueule du poisson ouverte apparaît un trésor : un didrachme ! C’est à dire assez d’argent pour payer la somme due. Et pour Jésus, et pour Pierre. Belle pêche ! Rien de trop, rien de moins. Une fois encore, le compte est bon !

Chacun ne peut-il pas en dire autant pour sa vie personnelle ?

Plus qu’un habitué de jeux télévisés, notre Dieu maîtrise tout. Plus que les chiffres, plus que les lettres, plus que la météo, plus que les circonstances secondes ou premières. Notre Dieu maîtrise tout, et vous savez quoi ? Cela lui fait énormément plaisir de tout faire concourir au bien de ceux qu’il aime.

Une question demeure pourtant : le croyons-nous ? Nous faisons-lui vraiment confiance ? 

On en a tout intérêt ! Mais il faut souvent relancer la machine de la foi, souvent se rappeler à quel génie nous avons à faire. Soustraction, addition, division, multiplication, racine carrée, cubique, produit vectoriel, moyenne, calcul infinitésimal, etc. Notre Dieu maîtrise tout. Et pour bénir ceux qui lui font confiance, le Seigneur sourit à les faire soupirer : « Seigneur merci, parce que grâce à toi, le compte est bon ! ».

Kévin Commere