Sauvons la planète !

L’urgence est une évidence, elle est bombardée chaque jour dans les médias, relayée sur les réseaux sociaux, clamée dans la rue. Personne ne peut l’ignorer. Pas de jour sans qu’une nouvelle étude tire la sonnette d’alarme,  et une étude ça donne du sérieux aux avertissements.

Quelle urgence ? Mais c’est évident : l’urgence climatique, l’urgence écologique, l’urgence sanitaire, l’urgence économique, l’urgence sociale,… Les urgences abondent et s’entraînent l’une l’autre. Aucune catastrophe ne nous sera épargnée, les prévisions se bousculent, toutes plus sombres les unes que les autres. Notre planète se meurt et il ne nous reste que peu d’années à survivre dans ce qui s’annonce comme un enfer.

Des prophètes se lèvent nombreux sur ce terreau de peurs loin d’être infondées. L’unanimité est de mise : notre planète et nous avec n’ont plus d’avenir. Le vocabulaire hésite entre « fin du monde » et « apocalypse », ou alors l’élitiste « collapse » censé démontrer le sérieux de la pensée. Le dérèglement climatique s’accélère, des millions d’espèces et des milieux naturels disparaissent à grande vitesse…

Cette fois, rien à voir avec les supposées peurs de l’an mille et ses croyances obscurantistes. On faisait croire à ces humains peu éduqués d’autrefois que l’origine des maux de l’humanité, de la terre et du climat déjà capricieux était leur comportement de pécheurs. Quel obscurantisme ! Maintenant, les prophètes éclairés annoncent que le dérèglement climatique, les disparitions d’espèces, les famines,… tout cela vient du mauvais comportement des hommes. Ah bon ? Quelle différence avec l’an mille ?

Il aura fallu des millénaires d’avertissements du Créateur pour reconnaître cette réalité : l’homme livré à lui-même se comporte mal dans la création. Mais d’après eux les nouveaux prophètes, l’origine du problème est au contraire l’enseignement judéo-chrétien coupable d’avoir encouragé l’homme à remplir la terre, dominer, soumettre… Citation tronquée de la Genèse qui omet l’essentiel : cultiver et garder, prendre soin de l’ensemble de la création. Dès l’origine, Dieu a prescrit à l’homme l’équilibre entre initiatives créatrices et souci écologique.

Les prophètes d’aujourd’hui prêchent que l’homme doit sauver son environnement s’il veut survivre. Ce but sera atteint s’il reconnaît faire fausse route et accepte de modifier ses comportements. La Bible appelle cela « repentance et conversion ». De quoi agacer nos prophètes : au nom de quoi mêler Dieu à l’écologie ? Parce que, justement, c’est Sa création !

Repentance et conversion ne sont pas des démarches naturelles. En exclure l’Esprit de Dieu rend ce cheminement cahoteux et stérile. Stérile car le salut espéré ne germe pas de nos bonnes intentions. Jésus est venu restaurer la création tout entière, humanité comprise. Son insistance à rappeler la nécessité de repentance et conversion a provoqué son rejet. Il est allé néanmoins au bout de sa mission, jusqu’à offrir sa vie pour nous libérer du péché dont on n’aime pas le nom.

La Bible affirme qu’en acceptant cette libération par Jésus, nous devenons une nouvelle création. Quel meilleur fondement pour entreprendre à sa suite une vie féconde et écoresponsable ?

Pierre Lugbull