Osez la féminité ! 

Que penserait Aurore Dupin des débats qui agitent la toile internet ? Mais personne ne fait appel à son avis. Il est vrai qu’elle a quitté ce monde depuis longtemps et que, surtout, sa vie n’est exploitable ni par un camp, ni par un autre. Féministe farouchement indépendante, elle signa ses œuvres littéraires d’un nom d’homme : George Sand. Ce qui ne l’empêcha pas de cumuler les aventures amoureuses. De quoi brouiller les pistes.
Qu’est-ce qui l’attira particulièrement chez Frédéric Chopin, musicien affaibli par la maladie ? Est-ce l’atmosphère de ses Nocturnes ? Celle par exemple en Fa dièse mineur, avec 3 dièses (#) à la clef ? A cette époque # se disait encore dièse, la modernité ne l’ayant pas encore renommé « hashtag ». En tout cas, ni l’identité masculine d’Aurore-George ni ses frasques ne firent l’objet d’un hashtag. Même pas d’un poétique #balancetonporc.
Aujourd’hui, féminisme et relation amoureuse ne font plus bon ménage. Même Georges Bizet (un vrai Georges cette fois) voit son opéra Carmen taxé de délit d’outrage fait aux femmes. Dans une dernière mise en scène, Carmen ne meurt plus sous le poignard de son soupirant jaloux, mais c’est elle qui l’assassine pour vivre avec son nouvel amant. Happy end !
La relation femme-homme débouche trop souvent sur une domination masculine brutale, voire des violences abjectes. Etonnant pourtant que la protestation jaillisse des milieux du spectacle où la liberté sans limite est prônée comme principe fondateur : aucune censure, que l’œuvre produite soit provocante ou répugnante ! Ignoreraient-ils que le fossé du virtuel au réel n’est pas infranchissable ?
Certaines femmes, ajoutant à la confusion, défendent la liberté d’importuner. Jésus, lui, a son avis sur la question : « Vous avez appris qu’il a été dit : ‘Tu ne commettras pas d’adultère’.  Eh bien, moi je vous dis : Si quelqu’un jette sur une femme un regard chargé de désir, il a déjà commis adultère avec elle dans son cœur ». (Matthieu 5:27-28). Net et sans appel.
Jésus prône-t-il la solution féministe ? C’est-à-dire : « Tant que l’homme voit une femme en une femme, les choses ne changeront pas. Il faut que le regard de l’homme devienne un regard neutre ». Sale temps pour les hommes…
Non, Jésus n’est pas adepte du sexe neutre. Les rapports hommes-femmes étant profondément altérés, il pose un garde-fou, certes tranchant. Mais un garde-fou destiné à faire vivre le projet de Dieu inspiré aux auteurs bibliques :
« Jouis de la femme de ta jeunesse,  biche amoureuse et gracieuse gazelle. Que ses seins te comblent en tout temps. Enivre-toi toujours de son amour.  Pourquoi embrasserais-tu le sein d’une étrangère ? » (Proverbes 5:18-20).
Faut-il « balancer » ce projet-là ? Dieu nous a voulus ainsi, désirables l’un pour l’autre, mais dans un respect mutuel absolu. Alors, femmes, osez la féminité ! Et hommes, assumez votre masculinité !  
Votre sexualité est un cadeau de Dieu. Jouissez-en pleinement en toute exclusivité, liberté et intimité, reconnaissants envers un Créateur aussi génial ! 
Pierre Lugbull