Savoir perdre pour gagner !

Malgré toutes les sommes qui y sont engagées, je dois dire que je reste un fan de sport. Malgré tous les soupçons de dopage et cas de dopages avérés, je reste un fan de sport. Même si je le regarde beaucoup moins (le travail et la famille sont des bonnes excuses) je reste intéressé au monde du sport. Un monde d’effort et dépassement, de grâce parfois et d’épanouissement.
Le sport, reste à choisir le bon (!), permet également la découverte et l’apprentissage de l’esprit d’équipe. Esprit tout à fait incontournable pour les humains que nous sommes. Pourtant si nous passons du temps à regarder les mêmes événements sportifs, nous oublions trop souvent que l’équipe c’est nous ! L’humanité toute entière.
Pour ce qui me concerne, c’est surtout l’actualité de la « planète basket » qui m’intéresse. Et là comme ailleurs, j’ai pu constater cet été, comme jamais auparavant, un phénomène intéressant. Il est le suivant : tous les plus grands joueurs veulent jouer ensemble ! Dans un sens, cela paraît logique ! Pour gagner il faut sûrement avoir les meilleurs éléments dans son équipe ! Du moins c’est ce que l’on croit souvent.
Sur la planète basket tous les grandes stars finissent par atterrir dans les clubs là où il y a d’autres grandes stars ! Si bien que cette année plusieurs matchs seront inintéressants à souhait ! Les quelques plus grosses équipes (trois ou quatre) mangeront aisément, et à n’importe quelle sauce, les 26 ou 27 autres…
Tout cela pourquoi ? Tout simplement parce que sur la planète basket, ne pas gagner un titre de champion c’est tomber dans l’oubli. Ne pas gagner un titre, c’est ne pas inscrire son nom dans l’histoire et ce malgré toute la qualité qu’une équipe ou un joueur peut avoir. Car c’est champion qu’il faut être et non le dauphin de meilleur que soi.
Pourtant il y a plus de chances de ne pas gagner (pour ne pas dire perdre) que de gagner ! 
Ne serait-il pas important d’apprendre à perdre ? Je ne veux pas ici cultiver l’esprit de défaite que certains possèdent naturellement (c’est parfois mon cas). Mais je m’interroge tout de même. Ne fait-on que gagner dans la vie ? Je n’en ai pas l’impression ! Certains diront qu’au contraire, c’est la défaite qui permet de forger un caractère, de construire sur des bases nouvelles, de revoir sa copie tout simplement. C’est ce travail là qui est important. Je suis donc persuadé qu’il faut savoir perdre.
Je ne sais pas si sport et religion font toujours bon ménage, mais il y sûrement quelques ponts entre l’un et l’autre. Lorsqu’on parle de religion l’image d’exaltés ou fous furieux tentant tout pour gagner le ciel nous vient en tête. Il faut faire les pèlerinages les plus difficiles, passer le maximum de temps dans le silence et la prière, traiter durement son corps (tel un athlète ?!), ou pour d’autres encore tuer le maximum et au nom de son dieu pour avoir l’assurance de tout « gagner ».
Il est bien là le problème. Nous sommes fous, prêts à tout pour pouvoir gagner. L’objectif c’est gagner ! 
Si j’ai bien compris, l’Évangile nous propose quelque chose de radicalement différent. Au lieu de nous inviter à tout faire pour gagner, il nous invite à « perdre ». En effet, le Ciel ne se gagne pas, Il s’accepte. Comment donc ? Dans la simple reconnaissance que gagner par ses propres forces ne mène à rien. Dieu est trop pur, trop haut, trop fort pour que nous puissions gagner quoi que ce soit contre lui. On ne lui force pas la main. C’est lui qui décide.
Mais ce Ciel s’accepte. Tout commence par un geste simple : plier le genou. Non pas comme pour dénoncer l’injustice (cf. actualité sportive américaine et Donald Trump), mais pour accepter la justice divine en Jésus. Face à Dieu je suis toujours perdant. Je ne suis pas à la hauteur.
Mais en comprenant sa défaite et en pliant le genou devant la croix de Jésus, tout homme viendra par la grâce de Jésus à… tout gagner ! 
Dieu l’a élevé à la plus haute place et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom afin qu’au nom de Jésus chacun plie le genou dans le ciel, sur la terre et sous la terre et que toute langue reconnaisse que Jésus-Christ est le Seigneur, à la gloire de Dieu le Père.
Philippiens 2.9-11.