À moins que vous ne soyez également passionnés, il y a peu de chances que vous connaissiez le nom de Victor Buso ! Cet homme aurait pu rester dans l’anonymat le plus complet si ce n’était pour sa passion pour le ciel, surtout à la tombée de la nuit.
Vous l’aurez deviné, cet habitant de de la ville de Rosario, en Argentine, pourrait être qualifié, sans jeu de mots, d’un homme à la tête dans les étoiles. En effet, son habitude à lui, c’est de sortir son télescope à la tombée de la nuit pour observer astres et planètes.
Un jour de septembre 2016, après avoir planté son télescope tout à fait par hasard, il commence à regarder le ciel et aperçoit un phénomène qui lui semble particulier. Une sorte d’étoile grossissant au fur et à mesure de son observation. Intrigué, il appelle alors les professionnels pour signaler ce dont il est témoin. Quelques minutes plus tard, les télescopes les plus puissants du monde se mettent à viser les coordonnées indiquées par l’Argentin. Ce qu’ils découvrent est sans précédent : une supernova dont l’explosion venait tout juste d’avoir lieu (façon de parler, car à quelques années-lumière tout de même). C’est ce qui s’appelle être au bon endroit au bon moment !
J’imagine la joie de cet homme, mais son appréhension aussi avant de passer le coup de fil aux spécialistes : vont-ils me croire, vais-je passer pour un rigolo ? Mais quelle fierté une fois la confirmation donnée ! Imaginez les titres des journaux : « Avec son télescope, il découvre une supernova à l’heure de l’apéro ! ».
À moindre échelle, c’est un peu comme quand ces pêcheurs amateurs défraient la chronique par leur pêche exceptionnelle. Ces « héros » d’un jour, nous les voyons toujours sourire aux lèvres, reflétant l’amour pour leur passion. N’importe quel passionné pourrait vous entretenir des heures sur son sujet de prédilection.
De la même façon, il est un homme, dont une partie de l’histoire est retracée dans la Bible, et qui semble tout à fait correspondre aux critères précédents. On faisait même des kilomètres pour l’entendre parler. Et ne venaient pas seulement les passionnés, capables de comprendre son jargon, non ! Même des puissants, sages, intellectuels, et même politiques, parcouraient la terre pour le rencontrer. Ce fut le cas d’une femme en particulier, la reine de Seba qui, quittant son pays d’origine voulait absolument vérifier ce qui se disait de cet homme nommé… Salomon.
À tort, on pense souvent que Salomon était seulement un homme doué de sagesse. Et c’est vrai, la sagesse lui avait été donnée par Dieu en réponse à sa prière formulée avant de devenir roi. Mais Salomon n’était pas seulement sage dans les décisions qu’il rendait, il était aussi un véritable passionné pour toutes les choses de la nature ! Je cite : « Il fut l’auteur de trois mille proverbes et composa mille cinq chants. Il a décrit les plantes, du cèdredu Liban jusqu’à la branche d’hysope qui pousse sur les murailles, il a aussi parlé des animaux, des oiseaux, des reptiles et des poissons. Tous les rois de la terre qui avaient entendu vanter sa sagesse, envoyaient des délégations de tous les pays du monde pour l’entendre. » (cf. 1 Rois 5).
Un vrai passionné ! Un homme au regard bien affûté, curieux, intéressé par tout ou presque ! J’aime ce type de personne ! Il y a quelque chose en ces passionnés qui m’interpelle à chaque fois ! À bien y réfléchir, c’est sûrement parce qu’ils s’intéressent aux choses créées ! Et à travers cet intérêt, c’est devant le Créateur de toutes choses que je m’émerveille à mon tour ! Car oui, quand on le connaît, bien des occasions nous sont données d’admettre que notre Créateur est vraiment génial ! En somme, et pas uniquement pour des raisons botaniques ou astronomiques, c’est un peu ce que dit l’auteur du Psaume 92 lorsqu’il s’écrie : « Tu me réjouis par tes œuvres ô Éternel ! Et je chante avec allégresse l’ouvrage de tes mains ! Que tes œuvres sont grandes, ô Éternel ! » (v 4 et 5).
Mais plus génial encore, ce serait que tous les passionnés et autres scientifiques parviennent à pousser ce même cri de reconnaissance et d’émerveillement !
Kévin