Dieu donne ce qu’il ordonne

Texte de référence : Juges 3. 7-11

Nous voici aux côtés des fils d’Israël, dans le pays promis. Mais les nouvelles ne sont pas bonnes pour autant. Après de longues années de service et de fidélité à Dieu, Josué meurt. C’est alors que sans personne à leur tête pour les diriger, les fils d’Israël ne sont plus en mesure de suivre la voie du Seigneur. S’ouvre alors une période sombre dans l’histoire du peuple. Période durant laquelle les fils d’Israël ont fait tout ce qui était mal. Ils ont ainsi oublié leur Dieu et se sont mis à rendre un culte à toutes ces divinités à la fois nouvelles et étrangères. La colère de Dieu s’est donc enflammée et les fils d’Israël sont de nouveau devenus esclaves d’un roi étranger. À l’intérieur même du pays promis par Dieu… 

Dans sa grâce, le Seigneur se laissera fléchir par les cris de ses enfants opprimés et les délivrera par le moyen d’un « juge » nommé Otniel. C’est dans la description de cette grâce qu’un détail apparaît. Ainsi nous lisons, verset 9 : « Les fils d’Israël crièrent vers le Seigneur et le Seigneur suscita pour eux un sauveur qui les sauva […] ». 

“Un sauveur qui les sauva” ? Le lecteur moderne pourrait froncer les sourcils devant ce qu’il pourrait considérer comme une répétition inutile. Si le Seigneur suscite un sauveur, celui-ci doit en effet réaliser ce pour quoi il a été missionné. Cela semble logique, et ça l’est. Mais, depuis la délivrance de l’oppression égyptienne, la fidélité à Dieu l’était tout autant ! Elle n’a pourtant pas manifestée après le décès de Josué… 

En affirmant que Dieu suscita un sauveur qui les sauva, l’auteur du livre des Juges met un point d’orgue à l’action de Dieu, affirmant ainsi qu’Il est l’Alpha et l’Oméga du salut opéré. Car non seulement Dieu a voulu le salut de son peuple, mais Il y a aussi pourvu par le biais d’un sauveur. 

Autrement dit, au début de cette longue série de juges censés apporter la paix aux fils d’Israël, l’auteur du livre souhaite mettre le curseur sur le Seigneur en nous rappelant une chose fondamentale : Dieu donne ce qu’il ordonne. Oui, Dieu ne souhaite pas seulement le salut, Il le veut. Et puisqu’Il le veut, Il y pourvoit et l’opère. En somme, comme lors de la création l’auteur du Livre des juges suggère que lorsque Dieu dit, la chose s’accomplit. Il en est de même pour le salut. Et voilà pourquoi… c’est important !

Kévin Commere