Le moral des Français

Où en est le moral des français ? Il fluctue, il fluctue…
Comment sait-on qu’il fluctue ? En organisant des sondages sur la météo capricieuse, sur les nouvelles internationales ?  Ce ne serait pas suffisamment précis. Alors plutôt en interrogeant les statistiques médicales ? Par exemple les cas de burn out pour ceux qui ont un emploi ou les cas de déprime pour ceux qui n’en ont pas. Même ces données laisseraient à désirer.
L’Insee, l’institut public chargé d’établir diverses statistiques, a mis au point un indicateur chiffré. Si c’est chiffré, c’est solide. Le moral des Français est lié à la consommation des ménages… Trouvaille géniale se vérifiant au long des années : plus on a le moral, plus on dépense. Voilà un indicateur bien pratique : comptabiliser les tickets de caisse des commerces est autrement plus aisé que sonder les états d’âme de chacun.
Je n’imaginais même pas que le moral puisse se mesurer. Ainsi, les jours de gel, quand je voyais la mésange venir picorer les graines, je croyais qu’elle avait besoin de calories pour se réchauffer. Eh bien non ! Elle consommait des graines parce qu’elle avait le moral ! J’ignorais que les mésanges avaient un meilleur moral en hiver qu’en été. Mais les statisticiens contredisent cette approche simpliste…
Pour être juste, certains ont émis des doutes sur la corrélation absolue entre moral et consommation. Paradoxalement, c’est Bercy, le Ministère de l’Economie et des Finances, qui s’est attelé à l’adjonction de critères supplémentaires pour mesurer le moral des Français. L’expérimentation d’une mesure d’un « bonheur national brut » est lancée. Nous saurons donc bientôt si nous sommes vraiment heureux ou pas.
Et Dieu dans tout ça ? Eh bien, il confirme l’hypothèse de l’Insee ! « Holà ! vous tous qui avez soif ! Venez…, même celui qui n’a pas d’argent ! Venez, achetez et mangez, venez, achetez du vin et du lait, sans argent, sans rien payer ! » (Esaïe 55:1).
Achetez, achetez… sans rien payer ! Comment mesurer le bonheur des acheteurs s’il n’y a pas de factures ?
Non content d’écraser la concurrence, Dieu insiste : « Pourquoi pesez–vous de l’argent pour ce qui n’est pas du pain ? Pourquoi vous fatiguez–vous pour ce qui ne rassasie pas ? Ecoutez–moi donc et mangez ce qui est bon, et vous vous délecterez de mets succulents.  Tendez l’oreille et venez à moi ; écoutez, et vous vivrez » (Esaïe 55:2-3).
L’offre gratuite de Dieu n’est pas une publicité mensongère. Elle a été validée pleinement par Jésus-Christ à Pâques et reste sans équivalent pour assurer notre bonheur. « Le don que Dieu accorde gratuitement, c’est la vie éternelle dans l’union avec Jésus–Christ » (Romains 6:23).
Mais dans le secteur marchand, on veille à la concurrence. Les Français doivent se préoccuper des dépenses qui témoigneront de leur moral : les œufs et les lapins en chocolat sont prêts. Il ne faudrait quand même pas que Jésus rafle ce marché de Pâques !
Pierre Lugbull