Va avec la force que tu as ?

C’est la rentrée. Et sans surprise, c’est tous les ans la même chose : sentiments partagés entre la joie d’une nouvelle étape et le stress procuré…
Pourtant, une rentrée ne ressemble pas à une autre. Ce sont chaque année des nouveaux défis qui se présentent devant les hommes et femmes que nous sommes, des défis que nous voyons toujours un peu plus gros que ceux de l’année précédente.
Dans un sens, cela devrait nous encourager car si nous sommes toujours debout, c’est que les défis passés ne sont pas parvenus à nous user complètement !
Mais nous choisissons de nous servir du verre à moitié vide en ne voyant que les défis à venir sans prêter attention au secours que Dieu nous a donné tout au long de l’année écoulée…
En tous les cas, s’il y a un texte qui me vient en tête à chaque rentrée c’est bien celui de Juges 6.14 : « Le Seigneur se tourna vers Gédéon et lui dit : Va, avec cette force que tu as […] ». Les défis devant lui n’étaient en rien semblables aux défis qui peuvent se présenter à nous en 2016. En effet, ce que le Seigneur demandait à Gédéon c’était d’aller « s’occuper » des ennemis (les Madianites) qui persécutaient sans cesse le désobéissant et craintif peuple de Dieu.

  • Oui mais ! Tu n’aurais pas pu agir plus tôt ?! − dit plus ou moins Gédéon déconcerté !

La plupart du temps nous sommes comme Gédéon. Les choses nous paraissent impossibles, nous trouvons des excuses (parfois valables !) et nous osons même accuser le Seigneur de nous avoir mis dans des situations délicates…
Et la réponse du Seigneur à tout cela est intrigante : « Va avec la force que tu as ». Mais justement ! C’est bien là tout le problème ! Si Gédéon avait estimé avoir les forces nécessaires pour délivrer son peuple de l’oppression ennemie il n’aurait pas attendu que le Seigneur le lui demande !
En général nous pensons ne pas être à la hauteur. À ses yeux, Gédéon ne l’était pas non plus. Pourtant, être à la hauteur ne fait pas partie de la demande du Seigneur. Ce qu’Il nous demande, au contraire, c’est de nous mettre à Son école. Dans cette dernière les matières les plus importantes sont obéissance et foi. C’est d’elles, en réponse au projet de Dieu, que découlent les bénédictions que le Seigneur souhaite lui-même accorder dans sa bonté.
Ainsi, quand il est dit « va avec la force que tu as », je crois que cette force en question ne réside pas dans le récipiendaire de la promesse, mais sûrement plus dans le soutien que le  Seigneur accorde à celui qui voudra bien se confier en Lui. C’est ainsi qu’il nous faut comprendre la fin de ce verset si connu : « va avec la force que tu as, tu sauveras Israël de la main de Madiân ; n’est-ce pas moi qui t’envoie ? ».
En effet c’est lorsque nous nous mettons en route dans ses voies que le Seigneur nous accompagne, nous porte, et accorde la victoire. Cette année encore et sans aucun doute, c’est là que résidera notre force !
Kévin Commere